Copenhague: «l’implacable arithmétique climatique» est en marche (2)

Publié le par FESA

Où en sont les négociations destinées à préparer l’après-Kyoto?
A un peu moins de trois mois de la conférence de Copenhague, l’incertitude est totale.


Cette «nouvelle donnée» constitue l’un des points de blocage des négociations climatiques, d’après l’Iddri.
Les pays émergents et en voie de développement réalisent désormais qu’ils devront aussi contribuer au «partage du fardeau», soit à leur part de réduction des émissions.
Les pays riches doivent réduire leurs émissions de 80% en 2050 par rapport à 1990, et se situer dans la fourchette 25-40% en 2020. Ils en sont loin, l’OCDE ayant estimé la semaine dernière que leurs objectifs pour 2020 équivalaient à une réduction d’émissions comprise entre 8 et 14%.
Les pays en développement, eux, devront réduire collectivement leurs émissions de moitié en 2050 par rapport à 1990.

Les pays industrialisés ne doivent pas pour autant se sentir dédouanés.
Ils sont pour l’instant mal partis pour tenir leurs objectifs à l’horizon 2020.
«L’objectif de -20% [d’émissions] de l’UE en 2020 ne la place pas du tout sur une trajectoire de réchauffement limité à 2 degrés, indique Michel Colombier, directeur scientifique à l’Iddri.
Pour l’instant, ce sont les pays du Nord qui consomment à grande vitesse le budget carbone de tout le monde, ce qui est incohérent avec leurs objectifs affichés».


Michel Colombier

Economiste et ingénieur, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et directeur adjoint de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Spécialiste des politiques énergétiques et environnementales, il est intervenu comme consultant sur de nombreux projets aux plans national et international.
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