Eaux souterraines: une ressource «invisible» à partager (3)

Publié le par FESA

Quel est l’objectif de la résolution sur les eaux souterraines transfrontalières, adoptée lors de l’Assemblée générale de l’Onu le 11 décembre 2008?


Alice Aureli


En Europe, la gestion des eaux souterraines est encadrée par la directive-cadre sur l’eau.

Dans d’autres régions le cadre juridique fait souvent défaut.

Or, comme les systèmes transfrontaliers s'étendent sous plusieurs États, leur exploitation suppose des mécanismes de gestion concertée.

La résolution des Nations unies de décembre 2008 est en grand pas vers la gestion durable des ces aquifères car elle propose aux pays concernés des critères de bonne conduite visant à limiter la surexploitation par un pays riverain et la pollution.

Elle permet en outre de combler une lacune de la Convention des Nations unies de 1997 sur les cours d’eau transfrontaliers.

Ce texte, rédigé par des experts en droit international, avait négligé, à son insu, 80% des eaux souterraines en ne considérant que celles qui étaient reliées à un fleuve international.

En 2002, le rapporteur spécial de la Commission de droit international des Nations unies et ambassadeur du Japon, Chusei Yamada, a changé la donne en faisant appel aux hydrologues de l’Unesco pour co-rédiger les 19 articles inclus dans la résolution de 2008.

Quelles sont les prochaines étapes?


Le texte actuel, non contraignant, n’a qu’une portée «éthique».

C’est pourquoi nous souhaitons le transformer en Convention internationale, à l’occasion de l’AG de l’Onu à New-York en 2011. Entre-temps la conférence organisée par l’Unesco à Paris en décembre 2010 constituera une étape importante.

Le sujet reste toutefois sensible, les eaux souterraines étant un trésor «caché» parfois difficile à dévoiler.

Les dirigeants devront toutefois comprendre que travailler avec son voisin permet de mieux profiter de leurs ressources.


La réunion de Stockholm a-t-elle permis des avancées?


Oui, le colloque a permis d’envoyer un signal positif pour 2011. Plusieurs institutions internationales (1) ont accepté de travailler ensemble et de faire connaître la résolution onusienne aux décideurs.

Par ailleurs, plusieurs témoignages intéressants ont été présentés, comme celui de la structure de gestion partagée entre les Etats-Unis et le Mexique.

 

(1) Conseil mondial de l’eau, Partenariat mondial sur l’eau, Fonds mondial sur l’eau, l’Organisation des Etats américains, le Conseil des ministres africains sur l’eau, etc.

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H
<br /> Attention toutes les eaux souterrrraines ne sont pas bonnes à partager surtout lorsque des prédateurs politiques s'en mêlent!<br /> A faire connaître l'affaire du pompage à scandale de la source des Cents-fonts dans les gorges de l'Hérault.<br /> Le plus grand massacre écologique du début du 21eme siècle.<br /> Coupable et responsable le Conseil général de l'Hérault.<br /> A coup d'explosifs et de bulls dans un sanctuaire naturel protégé par plusieurs reglements :Natura 2000 Znieff zicos ect...<br /> La solution finale pour un résurgence du Larzac SUD.<br /> <br /> Hubert BORG<br /> Guige spéléo professionnel<br /> carte ministérielle 03498ED0151<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Merci pour ton commentaire, j'espère que beaucoup de nos visiteurs iront le consulter.<br /> Je suis disposé à faire un article + complet sur ce sujet si tu me donnes des éléments (et tes coordonnées).<br /> Jean Claude SIMIOT 05 55 22 82 19 - 06 71 10 17 12<br /> www.biosim.fr - http://safransourceblanche.over-blog.com<br /> fesa.bio@orange.fr<br /> <br /> <br />