Devenir agriculture bio à 50 ans en Suisse.
Il ne regrette pas un instant sa décision.
Agriculteur à Ueberstorf FR, il produit des grandes cultures, des vaches allaitantes et de la volaille.
Aller vers davantage de durabilité était clairement son objectif. Mais la reconversion au bio lui a également permis d’aller vers une amélioration de sa situation économique.
Son enthousiasme ne lui empêche pas d’être réaliste : le bio n’est pas toujours facile, il faut chercher des réponses satisfaisantes à diverses questions.
Questions à résoudre avant la reconversion :
- Analyser les incidences pour la famille (spécialement pour la femme paysanne)
- Évaluer la charge en travail
- Contacter les acheteurs
- Réfléchir aux modifications à apporter à la rotation culturale et aux techniques culturales
- En particulier, prévoir la stratégie à mettre en place pour le désherbage.
Durant la reconversion :
- Analyser en permanence la nouvelle situation qui est créée par l’augmentation des coûts de production pour certaines activités, la diminution des rendements et les prix à la production possibles durant la durée de la reconversion.
Après la reconversion :
- Continuer à perfectionner la maîtrise des adventices et des maladies dans les cultures.
« Parfois, il a fallu faire un « exercice de pompier » pour sauver une culture de l’envahissement par une adventice, en arrachant manuellement des camomilles, de l’ortie royale, des gaillets, …. Mais globalement cela a été supportable dans ma situation », affirme Christian Bieri. « Et au fur et à mesure que je maîtrise mieux le désherbage mécanique, ces exercices deviennent de moins en moins fréquents. »
source : http://www.bioactualites.ch