Première rencontre des formateurs en agroécologie de la région Afrique 1 dans La Via Campesina (4)

Publié le par FESA

Position de La Via Campesina en Afrique région 1 (suite)

  • Nous appelons à mettre fin à la libéralisation des échanges commerciaux et demandons une meilleure protection des marchés domestiques contre les pratiques de dumping et d'importations subventionnées non contrôlées qui détruisent les marchés locaux. Les producteurs africains d'aliments doivent pouvoir obtenir un prix convenable pour leurs produits afin de pouvoir développer leur production, gagner décemment leur vie et nourrir la population.
  • Nous en appelons aux gouvernements pour qu'ils mettent en œuvre des programmes adéquats de soutien à  l'agriculture agroécologique pratiquée par la petite paysannerie et pour la reconstruction de la Souveraineté alimentaire. Ces programmes doivent inclure une Réforme agraire véritable et la protection des terres paysannes contre les pratiques d'accaparement des terres. Elles doivent réorienter les achats publics alimentaires pratiqués par les gouvernements: les aliments servis dans les institutions publiques comme les cantines, les hôpitaux et les écoles ne doivent plus être achetés auprès de l'agrobusiness mais auprès de petits producteurs d'aliments écologiques et sains. Ceci permettra aux petits agriculteurs de bénéficier de débouchés commerciaux et de revenus tout en garantissant une alimentation saine à nos enfants, aux malades et aux agents publics. Les institutions financières nationales doivent également développer des systèmes adaptés de lignes de crédit en faveur des petits paysans engagés dans des pratiques d'agriculture biologique au lieu de distribuer des subventions liées à l'usage d'engrais chimiques et de pesticides.
  • Lors de la conférence sur le climat COP-16 à Cancun, au Mexique, les gouvernements du monde FESA-cop16-Cancun-11_07_17.jpgentier (à l'exception de la Bolivie) se sont réunis pour faire des affaires avec les multinationales qui proposent des fausses solutions au problème du changement climatique. Ces entreprises transnationales veulent nous faire croire que les agrocarburants, OGM, marchés d'émissions carbone, REDD+, etc.... sont des solutions pour lutter contre le changement climatique. Les gouvernements feraient mieux de se réunir pour décider des mesures à mettre en oeuvre afin d'inverser sérieusement et de façon pratique le réchauffement climatique par exemple à travers la réduction des émissions des pays développés ainsi que la transformation de notre système d'alimentation, de transport et consommation d'énergie à l'échelle mondiale  etc.
  • Nous demandons à nos gouvernements d'agir de façon plus responsable lors de la conférence COP-17  à Durban, en Afrique du Sud, et de refuser de signer les accords imposés par les pays du Nord et les multinationales. Ils devraient plutôt soutenir les principes de l'appel de Cochabamba sur le Climat et les Droits de la Terre Mère.
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